Construction d'un immeuble collectif de 45 logements locatifs à Nice (06)
Maître d'Ouvrage : Ametis PACA + Foncière Logement
Surfaces : 3800m²
Montant des travaux : <7M€
En 2009, l’îlot Saint-Pierre est entièrement démoli. Il accueillait de grandes barres de logements sociaux de 9 étages, vétustes et à l’urbanisation asphyxiante : c’est la fin d’une histoire et un nouveau commencement.
Les bâtiments sont remplacés par 4 résidences aux dimensions plus modestes, dont 3 opérations de logements sociaux, aujourd’hui réalisées.
La quatrième et dernière opération est le programme de la Foncière Logement de 45 appartements, élément pivot de la démarche de requalification du quartier, puisqu’il s’agit de logements locatifs libres, qui assureront la cohabitation de catégories socio-professionnelles différentes, garantissant la pérennité et l’avenir de cette rénovation urbaine.
Projet :
S’intégrer au quartier :
La mixité sociale exige de la précision dans le choix du parti urbain et architectural. Au-delà même du projet à construire, pour exister l’opération a besoin d’un bon accueil de la part du voisinage, elle nécessite la compréhension et l’agrément de la population.
Les habitants de l’Ariane sont les propres acteurs de leur quartier : on constate que la rue du Général Saramito, puis la rue Anatole de Monzie qui longe l’opération, sont le théâtre d’une vie de quartier concrète, les espaces publics sont utilisés, il y a du mouvement, des commerces, les gens se sont approprié les nouvelles opérations de l’îlot, les ont intégrées dans la communauté.
Le lieu a marqué plusieurs générations d’habitants, les grandes barres de l’îlot Saint Pierre furent l’abri et le foyer de familles pendant près de 40 ans, leur destruction a marqué la population. C’est là un signe d’attachement affectif au quartier.
« Les meilleurs moments, je les ai vécus à l'îlot Saint-Pierre, si vous démolissez le Saint-Pierre, il faudra me détruire avec. Parce que jamais je ne partirai d'ici ! »
Louise, Nice Matin – 16 juin 2009
Ainsi comprend-on l’intention du secteur de plan de masse, imposant de larges failles de liaison entre les rues, des jardins ouverts, comme si l’on « drainait » les espaces publics vers l’intérieur des résidences : un échange s’effectue ; l’appropriation des lieux est ainsi plus aisée.
La volumétrie du bâtiment est donc imposée : dimensions planimétriques et hauteurs. Il nous appartient à présent d’intégrer les intentions du secteur de plan de masse, afin d’en appliquer les principes sur l’organisation intérieure et le traitement des façades.
Le bâtiment sera clairement identifiable à l’échelle du quartier, de par le contraste de ses façades : le noir sur la peau extérieure ; le blanc pour les espaces privatifs et l’intérieur du cœur d’îlot. Son langage est sobre, il évite volontairement de provoquer un geste architectural clivant, dans ce milieu complexe. En prenant le parti d’un contraste fort entre le « dehors et le dedans », on suscite un désir de découverte, l’envie de rentrer à l’intérieur ; et l’on s’inscrit dans une volonté urbaine d’échange.
Réalisations dot architectes